Les opportunités marketing autour du jeu Pokemon Go | Actualités geek
Par Arthur And Ashes,
Publié le 18 août 2016
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Jeux video
Marketing digital
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Le célèbre jeux vidéo des années 1996, qui avait déjà fait ses preuves sur gameboy, revient en force en France et dans le monde exploitant les technologies mobiles. Cette nouvelle application smartphone sortie en France le 27 juillet dans les stores, a déjà conquis plus de 6 millions de Français. Ce nouveau jeu est en phase de devenir un atout marketing : utilisant des fonctionnalités de géolocalisation et de réalité augmentée, elle incite les joueurs à marcher, à connaitre votre business et peut-être à rentrer dans l’enceinte de votre bar – café !
Sommaire
Le phénomène PokemonGo : une ampleur sans précédent
Le buzz de l’été 2016 avec plus de 6 millions de joueurs en France
L’institut de sondage IFOP a réalisé une enquête fin juillet pour mesurer l’ampleur du phénomène. 9 français sur 10 auraient entendu parler du jeu et a conquis 6 millions de nouveaux joueurs en un temps record. 1 français sur 11 est donc devenu dresseur pokémon. Mais comment le jeu a-t’il connu un tel succès sans avoir été l’objet de gros efforts commerciaux ?!
Le croisement de plusieurs éléments qui ont donné au jeu une grande notoriété :
- L’univers Pokemon est avant tout une marque dont les droits appartiennent à The Pokemon Company. L’éditeur du jeu Niantic a donc acheté les droits pour exploiter l’histoire du célèbre manga. 35% de joueurs déclarent être fan de ces étranges créatures (Enquête SSI pour webedia).
- Les nouvelles technologies de réalité augmentée sont de nouvelle excuse donnée par de nombreux joueurs pour télécharger et tester ce jeu. En effet, si d’autres jeux avaient déjà essayé d’exploiter ces « effets spéciaux », l’éditeur Niantic a réussi à les populariser grâce à son application.
- La sortie décalée aux Etats-Unis et dans le monde entier a grandement participé au succès du jeu mobile, de telle sorte qu’un très grand nombre de joueurs avaient déjà téléchargé l’application sur internet, dès la sortie du jeu aux USA (le 6 Juillet 2016).
- L’exploitation du jeu par les médias … PokemonGo a en effet été l’objet de nombreux faits divers, ruée vers les pokemons rares, accidents de voitures, noyades … vrais ou imaginaires, ces actus brulantes ont explosées lors de la sortie du jeu.
- Le partage des photos de nombreux pokemon prises par les dresseurs dans leurs environnements. Des millions de médias et d’informations sur le jeu ont circulé sur les réseaux sociaux dès le début du jeu.
- La création de communautés autour du jeu, pour partager des informations sur le jeu, mais aussi pour former des groupes de jeu et peut-être conquérir des arènes, ce qui nécessite d’être plusieurs joueurs de la même faction (bleu, jaune ou rouge). On retiendra notamment l’émergence de très nombreux groupes sur Facebook.
Etude de marché : le profil type du dresseur de Pokemon en France
La Pokemania est de retour avec toujours plus de fans. Mais qui sont vraiment ces dresseurs de pokemons ? éclairage marketing :
Une étude a été réalisée par SSI pour Webedia fin juillet tente de définir le profil type des dresseurs de pokemon en France et mettre à jour les joueurs de cette chasse au trésor grandeur nature. Sur un panel de 1053 personnes, voici le profilage des joueurs de PokemonGo :
- Une forte notoriété chez les jeunes de 15-24 ans (98,6%), de 25-34 ans (95,8%) et chez les CSP + (93,5%).
- Des utilisateurs jeunes, mais pas seulement … 59,6% des 15-24 ans interrogés ont téléchargé l’application, 42% parmi les 25-34 ans (42,0%). Ainsi, 30% des jeunes français de 15 à 35 ans sont des joueurs de PokemonGo.
- Un taux de dresseur élevé en Ile-de-France : l’étude estime que 34,5% des Franciliens sont des dresseurs de pokemon.
- Une fréquence d’utilisation élevée : 51,6% des joueurs déclarent utiliser l’application plusieurs fois par jours. Alors pas étonnant si vous croisez des passants rivés sur leur téléphone : peut-être sont-ils en train d’attraper un pokemon rare ou de conquérir une arène !
- Plus de femmes que d’hommes ! L’étude IFOP affirme que 13% des personnes interrogées étaient des joueuses, tandis que les joueurs ne représentent que 10%.
Les opportunités marketing sur PokemonGo
Un marketing local
Ce n’est pas si simple d’attraper un Pokemon. Encore faut-il le trouver ! Pour aider les dresseurs, l’éditeur de jeu a placé des « Pokestops », sortes de lieux pour récupérer des pokeballs et des potions. En les activant, les joueurs peuvent attirer les pokemons vers eux. Mais c’est surtout, lorsque les Pokestops sont activés qu’ils attirent les joueurs ! L’activation de ces pokedex peut alors être un réel atout commercial pour certains business locaux, tels que les cafés, bistrots … De nombreux acteurs se sont emparés de cette stratégie en indiquant sur les réseaux sociaux l’heure et la date de l’activation des leurres, afin de créer un attroupement de dresseurs (consommateurs ?) à un lieu précis.
Vous pourrez activer les pokestops pendant 30 minutes grâce aux leurres, pour la maudite somme de … 100 poképièces, soit environ 1€. (il existe également des prix de gros). PokemonGo est un jeu en freemium, ce qui veut dire qu’il n’implique pas nécessairement d’argent pour jouer. Néanmoins, pour accélérer son niveau, il est possible d’acheter des nouveaux objets. Les leurres sont des objets qui peuvent être acquis en augmentant de niveau. Mais ces objets restent rares. Pour en acquérir de nouveaux, rendez-vous sur la boutique Pokemon du jeu.
La localisation des pokestops dépend d’indices géographiques et culturels (architecture, monument …). Ils ont d’abord été placés de manière relativement objective par l’éditeur de jeu Niantic. Si vous êtes situé juste à côté d’un de ces stops, alors vous pourrez les activer et attirer un maximum de pokemon. Néanmoins, il existe des inégalités de répartition de ces lieux susceptibles de provoquer un attroupement. Le journal « Le Monde a réalisé une enquête sur le sujet en région parisienne, pour déterminer si cette répartition correspondait à des critères de répartition de population, de l’âge des populations ou de la richesse des populations. Finalement, l’enquête démontre qu’aucun de ces critères ne semble correspondre et qu’il faut bien se résoudre à une répartition selon les critères géographiques et architecturaux.
Autres points de rencontres, les arènes sont des passages obligés des joueurs qui souhaitent combattre les joueurs des équipes adverses. Les arènes sont également des lieux répartis sur la carte de PokemonGo.
Des lieux sponsorisés ?
Si vous êtes loin de tous ces points stratégiques qui vous permettraient d’attirer la population de dresseurs français, il vous sera très certainement possible d’acheter ces emplacements très bientôt. C’est ce qu’a déclaré John Hanke, PDG de l’éditeur Niantic Labs. Celui-ci affirme que ces achats représentent le meilleur business modèle pour ses jeux, puisqu’il assure en même temps la gratuité du jeu pour les joueurs. Une plateforme devrait être très bientôt disponible pour permettre l’achat de lieux sponsorisés, au coût par visite de ces lieux virtuels. Ainsi, on peut imaginer très bientôt, l’essors de pokestops, d’arènes, mais aussi l’apparition de pokémon rares à des lieux stratégiques et sponsorisés !
Mais quel prix mettrez-vous pour convertir les dresseurs de pokemon ?
Sources
- Enquête IFOP sur la sortie de Pokémon Go, réalisée du 27 au 29 juillet 2016
- Etude SSI / Webedia sur le phénomène Pokémon Go.
- Les inégalités de la répartition des Pokestops en France, étude réalisée par Le Monde.
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